Au menu de ce quatrième billet dans la série des petites phrases à la con entendues récemment dans les médias: des erreurs de raisonnements, une présidente illuminée et un pape amnésique.
{ Si natura negat, facit indignatio versum }
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Au menu de ce quatrième billet dans la série des petites phrases à la con entendues récemment dans les médias: des erreurs de raisonnements, une présidente illuminée et un pape amnésique.
Cible facile des critiques populaires, les météorologues ne sont évoqués que lorsqu'ils se trompent (rarement) et jamais quand ils voient juste (souvent) : on ne se souvient que des trains en retard, jamais des trains à l'heure. Les Wetterschmöcker, les "renifleurs de météo", bénéficient quant à eux du biais inverse (celui-là même qui permet aux voyants et aux homéopathes de continuer à prospérer): les gens ne se souviennent que leurs prédictions réussies et jamais de leurs échecs. Qu'on les présente comme des personnages folkloriques traditionnels, passe encore. Mais lorsqu'on tente de leur attribuer un taux de réussite équivalent à celui des météorologues professionnels, une limite est franchie et il devient évident que le public est trompé dans les faits qui lui sont présentés.
Comme je le démontrais ici-même il y a plus d'un an dans le cadre de l'affaire Snowden, la plupart des journalistes utilisent le mot "taupe" à tort et à travers pour désigner un "whistleblower" (à savoir un "lanceur d'alerte"). Force est de constater que rien n'a changé : les journalistes des grands médias n'ont visiblement pas reçu de dictionnaire à Noël.
Les grèves de la SNCF énervent beaucoup de monde, à commencer par ceux qui sont obligés d'y recourir pour se faire entendre. Malheureusement, tous ces désagréments resteront vains, tant que les médias feront un travail pitoyable quand il s'agit d'informer sur les raisons des mouvements de grève. Examinons par exemple ce reportage-gag de la Radio Télévision Suisse.
Le 8 octobre 2013, l'annonce est officielle : Peter Higgs et François Englert, les deux découvreurs encore en vie de la particule surnommée "boson de Higgs", sont récompensés du prix Nobel de physique. Et comme souvent quand on parle de science dans les grands médias (et en particulier de physique quantique), la vulgarisation cède la place à l'à-peu-près, voire carrément au grand n'importe quoi. En voici un exemple affligeant offert par le 12:45 de la Radio Télévision Suisse (RTS).
Cinq ans jour pour jour après la retentissante faillite de Lehman Brothers (joyeux anniversaire!), intéressons-nous un peu à l'actualité estivale d'UBS, une entreprise impulsive, irresponsable, manipulatrice et dangereuse. J'avais évoqué ici-même, il y a quelques mois, son incapacité pathologique à ne pas commettre d'actes illégaux. Alors, quoi de neuf, docteur?
Le 10 août, le journal Le Temps gratifie ses lecteurs, dans son supplément "Samedi culturel", d'un article-entretien annoncé à la une sous le titre "L'art et la vérité selon BHL" (avec une photo du philosophe en mousse occupant les trois quarts de la page), au sujet de l'exposition dont il est le commissaire. Ainsi, le "quotidien de référence" en Suisse romande rejoint la meute de la presse française qui s'esbaudit à l'unisson dès que BHL lâche une caisse ou publie une oeuvre (ce qui revient à peu près au même).
Voici le troisième billet dans la série des petites phrases à la con
entendues récemment dans les médias. Au menu : des journalistes traumatisés par un OVNI, une presse qui ne comprend rien à la justice, la diatribe délirante d'un avocat genevois, et un petit bonus de fin, juste pour le plaisir.
Dans les pays libéraux comme la Suisse, la publicité est un secteur puissant qui agit en lien étroit avec les grandes entreprises privées et les médias. Récemment, une campagne contre la publicité pour le tabac s'est attirée les foudres du secteur publicitaire qui s'est senti visé dans son ensemble. Or ce n'était pas le propos de cette campagne. Mais puisque les publicitaires abordent le sujet, sautons sur l'occasion et voyons un peu quels sont les méfaits de la publicité dans son ensemble.
Comme je l'avais souligné ici-même, le bidonnage dont il était question n'était pas anodin, même s'il était passé pratiquement inaperçu. Je pensais par contre que l'affaire en resterait là. Pour ma plus grande joie, l'ombudsman de la SSR m'a donné tort sur ce point et s'est exprimé dans un rapport publié aujourd'hui.